[Sedition Wars] Premières impressions

Vendredi dernier, au club, l'ami Guillaume nous a fait une partie-test à l'ami Dom et à moi même. Guillaume jouait les gentils (humain) et Dom et moi-même jouions les mon-monstre (Strain). Alors, Sedition Wars, qu'est ce que c'est (pour ceux qui n'ont pas suivi l'un des plus  gros carton KickStarter de ces derniers temps) ? C'est un jeu de plateau où, dans un monde futuriste, des gentil humains avec des gros flingues vont se confronter à des méchants monstres pleins de bave. Le plateau de jeu se construit à l'aide de plusieurs plaques (recto-verso) en fonction du scénario joué (oui c'est un jeu à scénario, donc à objectif). Les plaques sont d'ailleurs de qualité moyenne, voire médiocre, on aurait préféré un revêtement en plastique protecteur, car là, à l'utilisation intensive, je ne donne pas chère de ces bouts de carton. Pour ce qui est des factions, on retombe ici dans le classique des costauds bien armés et peu nombreux (humain) contre des faiblards mais en bande et qui peuvent évoluer par des mutations (monstre), pas très original (sauf les mutations), mais c'est toujours appréciable d'avoir deux façons bien distinctes à jouer. En effet, en plus d'avoir des unités différentes, chaque camp a une phase "stratégique" bien distincte. Les humains ont des options de bonus de tir, d'utilisation de technologie,... Les Strains jouent avec les virus et génèrent des monstres-zombies. Les virus sont l'un des rares (mais bon) élément novateur du jeu, en effet les virus peuvent apparaitre sous certaines conditions (comme tuer un zombie par exemple) puis il passe sous le contrôle du joueur Strain qui peut alors s'en servir soit pour re-créer des zombies, soit pour contaminer les personnages humains. C'est une bonne idée, bien mise en œuvre, mais les possibilités du joueur humain semblent limités pour stopper la contagion. Pour le reste du jeu c'est plus classique, chaque joueur joue son camp en entier avant de laisser la main au joueur suivant. 

Chaque figurine a ces propres caractéristiques (classique : mouvement, défense et point de vie), ses propres armes et ses propres capacités (dont des actions de réflexes à utiliser quand on se fait tirer dessus, ce qui ajoute un peu plus de tactique au jeu). On lance 3D6 pour toucher (en appliquant des bonus/malus) et on doit faire plus que la défense adverse. facile. Sauf que j'ai trouvé le "6" naturel un peut cheaté car il permet à la fois d'augmenter la chance pour toucher et en plus d'augmenter les dégâts, bref le "6" est bourrin, mais c'est sans doute pour donner plus de dynamique au jeu. Les figurines sont très sympa et on le défaut de leur qualité, je m'expliques, ce sont de belles figurines, clairement dédiées à un publique de connaisseur et de peintre, ajoutons à cela qu'elles sont livrées en kit à monter, et on passe à coté d'un publique du tout venant qui n'aura ni l'envie ni la patience de tout monter (voir peindre) avant de jouer. Mon propos n'est peut être pas très cohérent quand on voit le succès de la  campagne KS, mais reste à voir sur la durée si les ventes continueront à être bonnes (en le souhaitant pour pouvoir pleins d'extension fleurir).

Pour ce qui est de l'univers, on est entre du Space Hulk (coté squad qui va tuer des monstres dans un univers futuriste) et ResidentEvil (pour les virus, les monstres mutants et la bidoche qui fait splatch). Au final le jeu est plaisant, rapide, fluide, les règles s'assimilent très vite, les tactiques des deux camps sont réellement différentes ce qui donne un peu plus de durée de vie au jeu (il faut jouer les deux camps pour se faire plaisir) et l'esthétique général est agréable et réussite. J'ai cru tout au long de notre partie que les factions étaient déséquilibrés (en faveur des humains) mais au final la victoire se joue à peu de chose. Donc au final un très bon ressenti pour ce jeu qui mérite que j'y revienne pour affiner mon jugement.