Généralités
La fière citée d’Eauprofonde est posée sur l’estuaire qui débouche sur la côte des épées. Sa richesse lui provient de cette situation avantageuse, garantissant une position de carrefour commercial sans égal.
La vie s’agite ici en tout sens quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Les bateaux accostent sans cesse, les caravanes prennent la route du Nord ou bien de l’Est. Une fumée blanchâtre nimbe une partie de la citée tant que les forges naines sont en activité, quand ce n’est pas le brouillard côtier qui vient remonter la Grand Rue (ou la Traversière) pour se rependre dans les allées et engloutir parfois toute la ville.
La richesse d’Eauprofonde est essentiellement due au transit et négoce des marchandises passant par ses quais et routes marchandes. Néanmoins, de nombreux artisans habitent la citée et des quartiers entiers sont dédiés aux confréries des tanneurs, bouchers, marins pêcheurs, et autres forgerons. En particulier, Eauprofonde s’est fait un renom dans le domaine du luxe et les épices et plantes du Sud arrivant au port ont permis de développer un art des parfums très couru dans tout le continent.
Le pouvoir en place
Celui qui possède le bâton de corail est légitimement gouverneur de la citée. Ce symbole de pouvoir échoie à la famille désignée par le concile de la Table des Orfèvres. Tous les six ans, les grandes familles se recueillent et élisent le nouveau porteur du Sceptre. Ce concile rassemble les plus hautes dynasties aristocratiques et certaines lignées bourgeoises. Le nombre exact de familles prétendantes est mal connu mais on l'estime en général à une quinzaine de loges.
A ce jour, le pouvoir est entre les mains du Duc de Carneiro.
Le Duc, lors de sa deuxième année de gouvernance créa une milice d’investigation appelée « La Dérobée ». Cette organisation, composée de toutes sortes d’individus, opère pour le compte du seigneur afin de garantir la paix civile et de désamorcer toute insurrection et menaces politiques. Un tel organe militaire ne pût s’établir qu'à la suite d'un attentat sur la personne du duc de Carneiro lui-même, attentat qui tua près de 40 personnes lors des festivités estivales des Bains de Nacre. L’épouvante suscitée par ce crime odieux libéra les mains du Duc et lui permis de créer cette force de l’ombre.
Dés lors, les frères de la Dérobée s’activent afin de débusquer les menaces qui visent à troubler la quiétude de la cité marchande.
La Petite Céleste
La Magepeste frappa la cité comme de nombreuses contrées du monde. Toutefois, la partie la plus touchée de la ville fut sans aucun doute la Marche des Abysses. Ce quartier, siège des bibliothèques et écoles arcaniques fut littéralement arraché de terre et lancée au ciel. Un réseau de nombreuses chaînes retiennent ce rocher flottant au dessus d’Eau Profonde. Chaque chaîne porte le nom d’un mage de jadis. L’entretien des entraves est un souci constant car aucun métal ne résiste bien longtemps, à croire que la Magepeste oxyde tout acier voulant la contraindre.
Le nom de Petite Céleste devint évident aux yeux de tous et permit de faire oublier l’ancien patronyme (la Marche des Abysses), issu d’un macabre évènement survenu plus de trois cents ans plus tôt. Un mage du nom de Kaelendris ouvrit une porte sur un plan infernal, persuadé de pouvoir asservir les créatures provenant de ce lieu. Il n’en fut rien et les quelques bêtes ayant traversé le portail se répandirent sur le quartier et œuvrèrent durant de longues nuits à plonger ce lieu en calvaire. Le mage prit la fuite et le peuple garda une rancune tenace envers les jeteurs de sorts.
Le grand ArchiMage actuel est allongé dans une profonde torpeur le corps brisé suite à un violent combat livré face à un puissant Seigneur Démon qui a essayé de prendre pied dans notre réalité.
Depuis des semaines, le cercle des prétendants au trône du Gardien des Mystères se resserre autour de la dépouille tremblante de l'ArchiMage. Toute la ville est dans l’attente d’un événement d’importance. Ils sont nombreux à surveiller les soupirs du mage mais aucun ne peut déterminer le degré exact de conscience de ce dernier.
La Dérobée
Depuis plus de cinq années cette milice œuvre dans la citée. Personnes hormis le duc et son Ordonnateur, ne sait combien d’individus appartiennent à ce groupe.
On devient membre par parrainage, initiation et mise à l’épreuve. Très peu de ces individus sont membres actifs à plein temps. Cela reste l’apanage des plus hautes instances. Les « petites mains » de la Dérobée n’agissent que sur missions ponctuelles et gagnent peu à peu la confiance des capitaines.
Le sceau de la Dérobée
Toute initiation à une nouvelle strate de l’ordre donne lieu à un rituelle se ponctuant par un tatouage de reconnaissance. Le premier s’appelle le Sceau, car il scelle l’appartenance à cette confrérie. Viennent ensuite toute une série de glyphe obscures qui viennent couvrir le corps des agents (L’Araignée, l’Amante, le Pilon……..).
Les membres se reconnaissent rapidement par des signes vestimentaires et saluts rituels. Lors d’investigations ils font montre ouvertement de leur statut en dévoilant leurs tatouages auprès des autorités ou simples quidams.
La Dérobée est respectée sans aucun doute et crainte très certainement. Elle agit en marge et bénéficie d’une légitimité aussi douteuse qu'indiscutable. Il n’est pas rare que les hommes de la garde régulière soient en porta faux avec les agissements de celle-ci. Mais à ce jour, personne n’a affronté publiquement le bien-fondé de cette organisation.
Bien souvent, c’est l’ordonnateur du Duc en personne qui recrute les hommes de chaque mission. Une taverne fait office de bureau de recrutement auprès des membres en exercice.
Ce lieu improbable et exotique est un havre étrange où rodent nombre de personnages mystérieux. La plupart d’entre eux sont d’authentiques frères de la Dérobée. Les autres, de modestes aspirants ou simples mythomanes. Une salle en retrait est barrée par un colosse à la peau sombre dont les origines mêlent le sang humain à celui d’une créature exotique (mais possédant assurément une parenté avec un Orque). C’est dans cette salle (La Brume) emplie de fumée épicée que les ordres de mission passent de mains en mains. Cet établissement s’appelle « La Madone » et trône au dessus du fleuve sur la rive Nord. Une partie des fondations s’est écroulée dans l’eau, ce qui oblige des charpentier nains a entretenir une structure de bois et de mortier venant en soutènement de la battisse, toujours en suspend, bien des habitués appellent désormais ce lieu, l’auberge de la Renverse.
Les Égoutiers
Cette corporation séculaire rassemble bien des membres qui assurent l’assainissement de la ville haute. Les bas quartiers ne disposent pas forcément de canalisations sous-terraines. Les Égoutiers interviennent également pour toutes recherches nécessitant une excavation. Ils sont très respectés au sein de la citée car leur vigilance a permis d’entraver les tentatives d’intrusion de nombreuses créatures malfaisantes. Le Saint Patron des Égoutiers, Den Hogard, flanqué d’une dizaine de compagnons, accéda au firmament des héros de la ville lors d’une bataille mémorable où il stoppa près d’une centaine de gobelins dans une étroite galerie. Une faction d’ Égoutiers se relaie nuits et jours au dessus d’un puits de mine qui serait selon les légendes, un passage vers l’Outre-Terre.
Les Nains
La communauté naine est très représentée au cœur de la citée. Toutefois, si certains nains jouissent d’une fortune et d’un statut plus qu’enviable, la majorité est reléguée dans le quartier de Basse Fosse. Cet endroit peu accueillant est constitué de niveaux étroitement superposés, laissant bien peu d’espace aux personnes de taille humaines. C’est l’effondrement de cet ancien quartier historique qui engendra cette curieuse configuration dont s’est accommodé la minorité naine. Il faut savoir que les nains sont très représentés dans la ville du fait que la forteresse de Bar Thur Kal fut engloutie par une vague de gobelins dés l’apparition de la Magepeste. De nombreux nains mis en déroute, se retrouvèrent sur un sentier d’exode et de honte. Eauprofonde absorba une grande partie de ces réfugiés dont les enfants gardent encore aujourd’hui le poids de leur fuite.
... A suivre désormais de ce qu'il en adviendra...
Merci à Jean-Sébastien pour le texte de base que j'ai à peine modifié ^^
mercredi 25 mars 2009
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J'aimerais monter une table DD4 "épistolaire". C'est à dire qui permette de jouer même si certains ne sont pas là.
RépondreSupprimer4 joueurs étant un nombre idyllique.
Je vois DD4 comme du Tactical RPG. C'est à dire un zest (ou un soupçon) de RolePlay (on joue son perso au moins un minimum histoire de créer et de rester dans l'ambiance et vous évoluez dans un contexte avec un fil conducteur - plus ou moins important suivant les séances) et des scènes tactiques (souvent des combats d'ailleurs). Ces scènes tactiques impliquent des figurines (essayant d'être assez proche de la créature représentée) et des plans de sols quadrillés.
Chaque séance de jeu permettra de jouer normalement entre 2 et 4 rencontres prévues à l'avance ce qui permet de borner les séances de jeu dans le temps. Une séance prenant en général 4h. Cela permet que chaque séance ait un début et une fin (comme une map/chapitre de tactical RPG en fait).
Avant de parler de campagne (un terme bien trop pompeux et amitieux pour ce petit projet) le but serait de faire au moins une partie ce qui permettrait à ceux qui seront là de découvrir cette nouvelle édition de DD.
Le contexte de la partie sera une ambiance urbaine à la Cadwallon ou Laelith (suivant vos références).
J'ai récupéré le contexte et un scénario que des amis ont écrits/joués pour gagner du temps.
Je n'y ai apporté que qq retouches histoire de me l'approprier.
Ben en tous cas, çà donne envie de jouer...
RépondreSupprimerRéjane